Analyse critique et dimensionnelle du concept de santéisation
Contenu principal de l'article
Résumé
Devant les avancées biomédicales ainsi que l’accroissement des coûts en santé, les individus sont incités à redouter et prévenir les maladies en modifiant leurs comportements. De plus, la santé élevée au rang des vertus ou « la santéisation » s’inscrit au cœur des valeurs modernes néolibérales que sont l’autonomie, la responsabilisation et la performance. Dorénavant, la santé et les comportements de santé constituent des moyens privilégiés d’aspirer au bonheur, au bien-être et à l’accomplissement de soi d’autant plus que l’individu jouit d’un statut socioéconomique élevé. Néanmoins, la santéisation peut aussi contribuer à la stigmatisation et l’exclusion sociale en plus de renforcer le sentiment chez certains d’avoir échoué à être des citoyens responsables. Ce texte présente une analyse critique et dimensionnelle du concept de santéisation qui s’appuie, sur cadre théorique composé entre autres, de travaux de Foucault sur le gouvernement des vivants et de Taylor sur l’individu moderne.
Renseignements sur l'article
Ce travail est disponible sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International .
Les auteurs conservent les droits d'auteur et accordent à la revue le droit de première publication, l'ouvrage étant alors disponible simultanément, sous la licence Licence d'attribution Creative Commons permettant à d'autres de partager l'ouvrage tout en en reconnaissant la paternité et la publication initiale dans cette revue.