<i>L’Amant</i> de Marguerite Duras. Entre autographie et autofiction ?

Auteurs-es

  • Mbaye Diouf

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v9i2.1007

Résumé

Cet article resitue Marguerite Duras dans le champ littéraire et intellectuel français en revisitant ses pratiques d’écriture et sa conception du « texte », notamment le partage de la première personne entre explorations autofictives et révélations autobiographiques. L’auteure semble en effet entretenir un décentrement de l’institution littéraire pour mieux affiner une stratégie de (non)positionnement réfractée dans et par l’écriture. Celle-ci paraît fortement personnalisée, affranchie des codes communs et obnubilée par la formulation d’un « sens juste ». En surgissant au milieu de cette quête, un texte comme L’Amant ne s’affirme pourtant ni par l’univocité référentielle de la première personne ni par une recherche de vraisemblance autobiographique, mais bien par les diverses variations déclamatoires d’un « je » autographique qui donnent à lire autrement l’être désenchanté, le nœud coulant du monde et les vertus résilientes de l’écriture.

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Numéro

Rubrique

Dossier - Enjeux et frontières de l’autofiction