Difficulté de vivre avec « le passé devant soi ». Ne pas tomber dans le réalisme ordinaire chez Gilbert Gatore
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v9i3.1180Résumé
Cet article se propose d’examiner le dispositif fictionnel du livre du Rwandais Gilbert Gatore intitulé Le Passé devant soi (2008), qui s’inscrit dans un projet de réflexion sur le génocide des Tutsi en 1994 en s’écartant délibérément du réalisme ordinaire que l’on retrouve dans la plupart des textes publiés sur ce sujet poignant. En effet, Gatore offre une fable dans laquelle le destin de Niko le paria reflète étrangement celui de la belle Isaro, deux victimes, l’une entraînée par la folie meurtrière du mal, l’autre dépossédée de son identité. C’est à travers ces deux personnages solitaires qui résistent autant qu’ils le peuvent à la peur d’affronter une vérité qui dérange que Gatore tente de répondre à la question introduite en épigraphe à son ouvrage : « Que vaut-il mieux faire lorsque, sans aucun doute, il est trop tard ? »Téléchargements
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Dossier - Écritures modernes et contemporaines de la peur et de la résistance
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