L’épopée du trop grand fleuve. Le Saint-Laurent dans la littérature québécoise
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v9i3.1192Résumé
Cet article retrace un parcours, celui des représentations du fleuve Saint-Laurent dans la littérature québécoise, de la seconde moitié du XIXe siècle à l’époque contemporaine. De lieu commémoratif, national, le Saint-Laurent épique de Louis Fréchette et de William Chapman se dégagerait peu à peu de son abstraction muséale pour se concrétiser dans le regard de Robert Marteau ou de Christiane Frenette. Si l’épopée, genre commémoratif et patriarcal, est plus susceptible de dompter l’immensité du fleuve au XIXe siècle, il semble que, depuis 1960, notamment avec Ode au Saint-Laurent de Gatien Lapointe, le grand fleuve exige un grand poème qui tient plutôt du chant du monde et donc d’une épopée non plus civilisatrice, mais participative. D’hier à aujourd’hui cependant, au-delà de ce renversement de perspective, le fleuve continue de représenter un possible retour chez soi, une forme de renaissance et de recommencement.
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