Figures de l'envoûtement. L'exemple de <em>La Mort à Venise</em> de Thomas Mann
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v7i2.349Résumé
Tout peut servir de base à une figure, tout peut envoûter. Que ce soit une femme aperçue à une fenêtre, un objet fétichisé, une partie de sa propre anatomie, son nez ou ses mains. Dès l’instant où un objet est doté de signification, cette transfiguration lui attribue une aura qui n’est autre que le signe de sa désirabilité. Il s’agira dans cet article de s’arrêter à un exemple d’envoûtement, celui mis en scène dans La Mort à Venise de Thomas Mann. Gustave Aschenbach, l’écrivain mis en scène, tombe sous le charme de Tadzio, un jeune homme qui l’envoûtera, sans jamais se douter du rôle qu’il joue dans ce drame. Cet envoûtement ne sera pas passager, mais mortifère, car l’obsession pour Tadzio ira jusqu’à entraîner Aschenbach dans un état de perdition total, l’écrivain se laissant mourir dans une Venise infestée par le choléra asiatique. Je me servirai de cet exemple pour illustrer les mécanismes par lesquels nous nous dotons de figures.
Abstract
Anything can serve as the basis for a figure, anything can be spellbinding. Whether a woman seen at a window, a fetishized object, part of our own body, our nose or our hands. The moment an object has acquired some meaning, this transfiguration gives it an aura that is just the sign of its desirability. In this article, I will look at an example of bewitchment, the one staged in Thomas Mann’s Death in Venice. Gustav Aschenbach, its hero, a writer in decline, falls under the spell of Tadzio, a young man who never suspects the role he plays in this drama. This obsession with Tadzio will lead Aschenbach to a state of total destruction, leaving the writer dying in a cholera-infested Venice. I will use this example to illustrate the mechanisms by which we create and give life to figures of the imagination.
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