Le deuil dans le roman et dans l'autobiographie : du ressassement à la réparation
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v7i1.395Résumé
Nous nous proposons de montrer à travers des exemples d’oeuvres françaises contemporaines que le choix du genre — autobiographie ou roman — a une incidence sur le traitement du deuil. En effet, le roman présente un « deuil sans fin » où la perte est ressassée et ne semble pas pouvoir être surmontée. En revanche, l’autobiographie prend le parti de la vie en s’attachant au portrait du défunt afin de le ressusciter, de sauver la partie du passé qui pourrait être engloutie avec sa mort et, ainsi, de faire le deuil. Cette différence nous semble reposer sur les spécificités de chacun de ces deux genres littéraires, le roman se révélant finalement et paradoxalement plus narcissique que l’autobiographie.
Abstract
By analyzing contemporary French works, we will show how the choice of genre affects the way bereavement is treated. Indeed, novels present an "ever-lasting mourning" when loss is dwelled on and seems not to be surmountable. However, autobiographies side with life by portraying the deceased in order to raise them from the dead, to save the moments of the past which could be swallowed up with their death, and thus to mourn for them. According to us, this difference seems to be based on the characteristics of each of these two literary genres; in fact and paradoxically, novels seem to be more narcissistic than autobiographies.
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