La signature de l’homme d’honneur. Considérations sur Conan Doyle et Pierre Bourdieu
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v1i1.434Résumé
Cet article évoque quelques prises de position publiques d’Arthur Conan Doyle en s’intéressant à l’ethos qui s’en dégage : l’intellectuel ne sera digne de s’engager dans la Cité que s’il se distingue comme homme d’honneur. Il lui faudra livrer avec la plume des batailles qui engagent non seulement l’ensemble de son être, mais encore et surtout l’honneur national, dont il se veut le digne représentant. On observera que, dans une logique contraire à la thèse que développe Pierre Bourdieu dans la conclusion des Règles de l’art, l’action politique de Doyle ne s’est révélée efficace qu’à partir du moment où il s’est dégagé des lois du champ littéraire, désertant les plans supérieurs de la littérature au profit du pôle de la grande production.
Abstract
This paper reviews some of the numerous causes to which Arthur Conan Doyle lent his prestigious name while stressing the chivalric ethos underlying his public involvements: the intellectual should use his pen to fight those battles which not only affect him personally, but which prove a matter of national honour. It will be shown that, in contradiction to the thesis developed in the conclusion of Pierre Bourdieu’s The Rules of Art, Doyle’s political action became truly efficient only when he accepted to stray from the laws of the literary field, abandoning the higher spheres of literature to become a more potent public force.
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