Jean-Paul Sartre, entre Richard Wright et Mathieu Delarue
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v1i1.435Résumé
Dans Qu’est-ce que la littérature?, Jean-Paul Sartre pourfend Julien Benda; il prend violemment à partie l’écrivain français, catalogué comme « l’écrivain le plus bourgeois du monde ». Le romancier américain en général et Richard Wright en particulier apparaissent, de leur côté, comme des prolétaires et des exploités qui ont un jour décidé de prendre la plume. Ils sont du coup érigés en modèles par excellence d’un héroïsme paradoxal du « n’importe qui ». Dès lors, comment expliquer que les hommes de lettres mis en scène par le philosophe existentialiste dans ses œuvres de fiction ne parviennent jamais à délaisser leur position d’intellectuels bourgeois afin de devenir « n’importe qui »? C’est en confrontant ces deux aspects apparemment contradictoires de l’œuvre sartrienne qu’on tentera de déterminer dans quelle mesure elle promeut ou non l’héroïsme de l’homme de lettres.
Abstract
In Qu’est-ce que la littérature?, Jean-Paul Sartre lambasts Julien Benda; he takes violently position against the french writer, labeled « the world wide most bourgeois writer ». On the other hand, the american writer in general and Richard Wright in particular appear to be workers or exploited who decided one day to put pen to paper. They are therefore established as the models of a paradoxical «anybody»’s heroism. From this point, how can we explain that the writers and the intellectuals shown in the existentialist philosopher’s works of fiction are never able to quit their bourgeois position to become « anybody »? By the confrontation of those two seemingly contradictory aspects of Jean-Paul Sartre’s literary works, the author intends to determine how they do or do not promote a kind of writer’s heroism.
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