Rachilde : Une décadente dans un réseau de bas-bleus
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v3i2.544Résumé
Il peut paraître surprenant que l’écrivaine décadente Rachilde, connue pour ses provocations et le scandaleux Monsieur Vénus, ait fait partie d’un réseau de bas-bleus formé de femmes à la fois plus vieilles et plus conservatrices qu’elle. La journaliste Camille Delaville défend Rachilde dans la presse et lui ouvre les colonnes de son journal Le Passant, alors que Georges de Peyrebrune, quoiqu’elle critique Rachilde dans son roman à clefs Une décadente, lui sert de confidente pendant plus de vingt ans. Malgré leurs différences, ce qui a joué dans cette relation triangulaire, c’est un certain féminisme qui reconnaît que les relations d’amitié entre femmes sont plus loyales que celles avec les hommes, trop souvent compliquées sinon compromises par la sexualité.
Abstract
The decadent writer Rachilde, known for her provocative behaviour and her novel of depravation Monsieur Vénus, was, surprisingly, a member of a network of older, conservative bluestockings. The journalist Camille Delaville defended Rachilde in the press and invited her collaboration in her newspaper Le Passant, while the novelist Georges de Peyrebrune, though critical of Rachilde’s eccentricities in Une décadente (a roman à clefs), served as a maternal confidante for more than 20 years. What linked these three writers was a feminist sense that relations of friendship between women are more loyal that those with men, the latter too often complicated and compromised by sexual questions.
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