Écho du passé, reflet du présent: l'Histoire dans deux récits d'Alexandre Dumas

Auteurs-es

  • Gaétan-Philippe Beaulière

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v4i1.554

Résumé

Le portrait de la Terreur brossé par Alexandre Dumas dans La Femme au collier de velours et Les Mille et un Fantômes porte un jugement sévère sur le recours à la violence des révolutionnaires. L'utilisation effrénée de la peine de mort y apparaît comme une manifestation de l'immaturité d'une classe exerçant maladroitement un pouvoir politique nouvellement acquis. Mais si cette représentation de l’Histoire est teintée d'une certaine appréhension à l’égard du pouvoir populaire, c’est moins les valeurs de liberté, d'égalité et de démocratie que leur galvaudage qui sont critiquées dans ces récits. À cet égard, l'interprétation du passé se révèle, chez Dumas, inspirée du présent et résolument tournée vers l'avenir.

Abstract

The portrait of the Reign of Terror built up by Alexandre Dumas in La Femme au collier de velours and Les Mille et un Fantômes censures the insurgents' use of violence. In these texts, the frantic use of the death penalty emphasizes the callowness of a class that clumsily handles its newly acquired political powers. Yet, if this representation of History is somewhat tainted by a fear of the power resting in the people's hands, it is not the values of liberty, equality, and democracy, but their degradation that it criticizes. In this respect, Dumas' reflection on the past is inspired by the present, and is purposefully oriented toward the future.

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