Du français, dlalang et des poèmes incorrects : langage et poétique chez Katalin Molnár

Auteurs-es

  • Lucie Bourassa

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v5i3.588

Résumé

Le présent article aborde le rapport entre théorie du langage et poétique dans les « entours » — articles, manifestes, entrevues, préfaces et notes — de l’œuvre de Katalin Molnár, poète française d’origine hongroise. Depuis Mallarmé, nombreux sont les poètes français qui ont déploré les « défauts des langues », assignant à la poésie la tâche de les pallier. Si Molnár reprend certaines doléances de ses prédécesseurs, par exemple sur l’arbitraire linguistique et sur le rapport entre communication et pouvoir, sa théorie se démarque à maints égards des leurs. Et les solutions poétiques qu’elle propose manifestent un déplacement par rapport à la tradition : elle cherche moins à remédier aux défauts de la langue qu’à les exhiber, à jouer avec les manques, les stéréotypies, les pauvretés de la parole.

Abstract

This article approaches the Relationship between language theory and poetics in the margins (articles, manifestos, interviews, prefaces and footnotes) of Katalin Molnár’s work. Since the end of 19th century, many poets, following Mallarmé, have complained about imperfections of languages, and assigned to poetry the aim of compensating for their defaults. Molnár, a French writer born and educated in Hungary, take up some of her predecessors’ complaints: she laments, for instance, the arbitrary character of language and the relationship between communication and power. But her theory shows also many differences from theirs. And the poetic “solutions” she puts forward bring something new in this tradition: she doesn’t try so much to remedy language imperfections as to expose them and to play with the deficiencies, the stereotypes, the poverties of speech.

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Dossier - Les entours de l'Å“uvre