Littérature, spéculation et modernité chez Pascal Quignard
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v5i3.591Résumé
Pascal Quignard, volontiers considéré comme le modèle contemporain du lettré classique, récuse certains des principaux traits de l’esthétique moderne et se réclame, dans la conception de l’art littéraire qu’il développe, de l’Antiquité et de la rhétorique classique. Toutefois, à étudier sa réflexion de plus près, il devient manifeste que sa spéculation littéraire entre fortement en résonance avec la pensée moderne de l’art, et particulièrement avec celle de ses premiers théoriciens, soit les esthéticiens du Cercle d’Iéna. Cet article analyse la pensée esthétique de Quignard à la lumière de cette théorie spéculative qui fonde l’âge moderne, afin d’élucider le rapport complexe qu’entretient l’auteur avec la modernité et de parvenir ainsi à mieux cerner sa pensée.
Abstract
Pascal Quignard, generally considered to be today’s incarnation of the classical man of letters, rejects certain fundamental principles of modern aesthetic thinking while developing a theory of literary art that claims to have its roots in Antiquity and classical rhetoric. However, a closer study of Quignard’s ideas reveals striking parallels between his speculative poetics and modern aesthetic theory, particularly with that developed by modern art’s first theorists, i.e. the members of the Jena Circle. This paper examines Quignard’s theory in light of its similarities with early German Romantic thought, in order to comprehend the author’s complex relationship with Modernity, and thus, to gain better insight into his aesthetic principles.
Téléchargements
Numéro
Rubrique
Licence
Les textes sont publiés sous licence Creative Commons Attribution, pas d’utilisation commerciale (CC-BY-NC) et restent la propriété de leurs auteurs. Ceux-ci sont seuls responsables du contenu des textes publiés.