La folie des grandeurs. L’écrivain et la chose littéraire dans les essais de Richard Millet
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v5i3.592Résumé
Dans la série d’essais et d’entretiens qu’il publie entre 2005 et 2008, Richard Millet fait état de l’appauvrissement de la littérature contemporaine sur le mode de la complainte et de la déploration. Au fil des textes parus en marge de son œuvre romanesque, l’auteur se présente comme le dernier d’une grande lignée, héritier d’une tradition moribonde à laquelle nul ne semble plus vouloir s’attacher. L’analyse de la figure de l’écrivain « déprogrammé », indifférent aux diktats et aux discours sociaux de son époque, permet de mettre au jour les paradoxes de l’argumentation de l’auteur. Refusant haut et fort de jouer le jeu de la politique, Millet se retrouve néanmoins dans l’arène, écartelé entre l’idéalisme du « dernier écrivain » et l’hyperréalisme du pamphlétaire.
Abstract
In his essays and interviews published between 2005 and 2008, Richard Millet puts forward the impoverishment of contemporary literature by lamenting and deploring. On the margins of his novels, the author uses his writings to introduce himself as the last one of a great line, heir of a dying tradition no one really wants to belong to any more. The analysis of the « deprogrammed » writer’s figure, indifferent to the diktats and social discourses of his time, will bring to light the paradoxes of the author’s argumentation. By refusing categorically to play the political game, Millet nonetheless finds himself inside the arena, torn between the idealism of « the last writer » and the hyper-realism of the lampoonist.
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