Jeux de fragmentation dans <em>Le Jardin des Plantes</em> et <em>Le Tramway</em> de Claude Simon
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v4i2.635Résumé
Cet article tente de situer Le Jardin des Plantes (1997) et Le Tramway (2001) dans l’évolution globale de l’œuvre de Claude Simon, en interrogeant la fragmentation structurante des deux romans. Il s’agit de cerner les modulations que font subir les deux derniers romans de Simon à l’esthétique du fragment développée depuis La Route des Flandres (1960) jusqu’à L’Acacia (1989). Cette modulation paraît amener et concentrer l’œuvre simonienne à sa source même, c’est-à-dire au cœur de la fragmentation de la mémoire. Si, jusqu’à L’Acacia, le narrateur simonien cherchait à instaurer une liaison qui rassemble et dépasse cette fragmentation, il cherche plutôt dans Le Jardin des Plantes et Le Tramway à la distribuer spatialement, à l’aménager pour permettre au lecteur d’y circuler.
Abstract
The article attempts to situate Le Jardin des Plantes (1997) and Le Tramway (2001) in the development of Claude Simon’s complete works through an analysis of the fragmentation of the structure of the two novels. From La Route des Flandres (1960) to L’Acacia (1989), Simon pursued an aesthetic of fragmentation which undergoes certain modulations in the two later novels, in which Simon’s work appears to return to and focus on its initial point of origin in the core fragmentation of memory. Up until L’Acacia, Simon’s narrator had always looked to establish a relationship which would piece together and overcome this fragmentation, whereas in Le Jardin des Plantes and Le Tramway he is more concerned with its spatial distribution, arranging it so as to permit the reader to circulate within it.
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