Énonciation et modélisation du réel dans <em>Contours du jour qui vient</em> de Léonora Miano
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v5i2.641Résumé
L’article vise à interroger les stylèmes de littérarité propres au texte de Léonora Miano. Il montre que la narration à la première personne et l’onamastique des personnages et des lieux fonctionnent comme des procédés fondateurs de l’écriture de cette écrivaine. Ces deux procédés permettent de mettre en lumière la très nette corrélation existant entre le roman et le milieu social et culturel d’appartenance de l’auteure. L’art de Miano apparaît donc comme la manifestation de son enracinement dans son milieu socioculturel, un instrument de transmission de la culture et de l’identité africaines. Il « dégage les valeurs permanentes de l’héritage africain afin que l’élite africaine ne soit pas une élite de déracinés » (E. Mounier, cité par Chevrier, 1987, p. 122), mais une élite qui, libérée de tout complexe, arrive à dire la réalité de son continent.
AbstractThis paper sets out to study specific literary and stylistic devices in Léonora Miano’s novel. In fact, the first-person narrative and the onomastics of characters and places appear to be the main devices used by the author in her novel. These two techniques made it possible to bring into light a clearcut relationship between the novel and the socio-cultural environment of the author. Miano’s work of art can be viewed as a showcasing of an author who is deep-rooted in her sociocultural setting; a tool for the dissemination of African culture and identity. Her novel « highlights the permanent values of the African heritage so as to prevent the African elite from becoming rootless elite. » (E. Mounier, in Chevrier, 1987, p. 122), but an elite, who, freed of any complex, succeeds in depicting the reality about the continent.
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