Écrire (d’)après Proust : citations et influences proustiennes dans la deuxième partie du <em>Jardin des Plantes</em> de Claude Simon
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v6i3.645Résumé
Dans la deuxième partie du Jardin des Plantes de Claude Simon, l’influence proustienne arrive jusqu’au cut-up de la visite de la marquise de Cambremer à Balbec dans Sodome et Gomorrhe. Les mouettes-nymphéas que Simon emprunte à Proust non seulement remplissent une fonction de contraste avec le récit de la débâcle de l’armée française en mai/juin 1940, mais décident des couleurs dominantes de cette deuxième partie du Jardin des Plantes. En jouant textuellement avec le passage du blanc au rose des mouettes, qui figuraient chez Proust le passage du temps dans les couleurs du coucher de soleil, Simon construit son propre récit — fragmentaire et hétérogène — d’une façon chromatique, selon une nouvelle nécessité textuelle.
AbstractIn the second part of The Jardin des Plantes, anovel by Claude Simon, Proust’s influence reaches the cut-up of the Marquise’s de Cambremer episode in Sodom and Gomorrah. The seagulls-waterlilys that Simon borrows from Proust serve two purposes: to establish a contrast with the 1940 Battle of France and to set the main colors of the chapter. Simon builds his fragmentary and heterogeneous novel in a chromatic way, by playing with the shift in colors from white to pink of the seagulls. In Proust, the latter represented the passing of time through the changing colors of the sunset; in Simon, a color arrangement is created according to a new textual necessity.
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