L’image de la maison qui brûle : figures du temps dans quelques romans d’expression française du Canada

Auteurs-es

  • Jean Morency

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v6i1.763

Résumé

Cet article aborde la question du rapport à l’altérité dans les romans d’expression française à partir de l’étude d’une image récurrente, celle de la maison qui brûle. Cette image, qui apparaît déjà en filigrane dans Au Cap Blomidon (1932) de Lionel Groulx, joue en effet un rôle central dans des romans comme Histoire de la maison qui brûle (1985) de France Daigle, L’Obomsawin (1987) de Daniel Poliquin, Un vent se lève qui éparpille (1999) de Jean Marc Dalpé et Le Coulonneux (1998) de Simone Chaput. L’analyse de l’image de la maison qui brûle permet de dégager comment se manifeste, dans tous ces romans, le rapport particulier qui est entretenu avec le temps, l’histoire et la mémoire, ainsi qu’avec l’altérité anglo-américaine. Ce rapport exprime bien la fragilité extrême des communautés francophones du Canada, que ce soit en Acadie, en Ontario ou au Manitoba.

Abstract

This paper addresses the question of the relation to otherness in French Canadian novels by examining the recurring image of the burning house. This image, which appears as early as in Lionel Groulx’s Au Cap Blomidon (1932), indeed plays a central role in novels like Histoire de la maison qui brûle (1985) by France Daigle, L’Obomsawin (1987) by Daniel Poliquin, Un vent se lève qui éparpille (1999) by Jean Marc Dalpé, and Le Coulonneux (1998) by Simone Chaput. The analysis of the burning house image helps to understand how the particular relation to time, history and memory as well as to the Anglo-American Other takes form in all these novels. This relation expresses well the extreme fragility of Francophone communities in Canada, whether those in Acadie, in Ontario or in Manitoba.

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Rubrique

Dossier - Identité et altérité dans les littératures francophones du Canada