« Comme si réellement nous venions d’une source d’épouvante ». Maeterlinck et l’idéalisme symboliste

Auteurs-es

  • Christian Berg

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v7i3.785

Résumé

Dans ses premières pièces de théâtre, Maeterlinck fait le pari que la vie serait un mauvais rêve que nous rêvons malgré nous. Au sein d’un monde où tout conspire à suggérer l’idée de causalité, de nécessité et de finalité, le dramaturge gantois suggère la dépendance totale des hommes à une réalité ultime qui, elle, est sans cause, sans finalité, sans nécessité pensable et qui, de surcroît, est supposée malveillante. L’idéalisme de Maeterlinck est comme celui de Remy de Gourmont : immoral, désespérant, antisocial, antihumain et donc « très recom-mandable ».

Abstract

In his early plays, Maeterlinck surmises that life is a bad dream we dream in spite of ourselves. In a world where everything conspires to suggest the idea of causality, necessity and purpose, the Flemish playwright suggests instead that human beings are totally dependent upon a final reality, itself without cause, purpose or thinkable necessity (what is more, it is supposed to be malicious). Ultimately, Maeterlinck's idealism is like Remy de Gourmont’s: immoral, hopeless, antisocial, anti-human and therefore "very commendable".

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Rubrique

Dossier - Maeterlinck, 150 ans après