L’esthétique du resserrement dans <em>Les Grands Soleils</em> de Jacques Ferron

Auteurs-es

  • Jonathan Livernois

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v7i3.794

Résumé

Dans sa pièce Les Grands Soleils (1958 et 1968), Jacques Ferron tend à récupérer l’héritage de la rébellion de 1837. Conscient qu’on ne saurait se dégager d’un certain temps cyclique qui prévaut au Québec, l’écrivain cherche à créer des formes neuves à même les matériaux de la tradition. Pour ce faire, on constate chez Ferron une sorte de logique qui permet l’appropriation du passé et la libération de son potentiel révolutionnaire : l’esthétique du resserrement. Ferron rapproche les hommes de toutes les époques, les concentre — pour parler comme Laurent Mailhot — jusqu’à ce qu’ils ne forment plus qu’un centre, qu’une sorte de soleil irradiant. Les défaites s’y transforment en victoires.

Abstract

Jacques Ferron’s play Les Grands Soleils (1958 and 1968) is looking for the 1837 Rebellion’s legacy. Although a sort of cyclic vision of time in Quebec, the writer wants to create new forms on the basis of tradition. Ferron liberates revolutionary strength ties with legacies from the past in the way of an esthétique du resserrement. He brings together and melts down people from all ages, until to obtain a kind of shining sun. Defeats could become victories.

Téléchargements

Numéro

Rubrique

Dossier - Quand la littérature sauve les vaincus de l’histoire