Aux confins de la pensée, le monstre. Chassé-croisé entre Odilon Redon et Shary Boyle
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v8i1.837Résumé
Pour faire vivre les monstres peuplant son imaginaire sans les enfermer dans une représentation violente, l’artiste choisit des techniques et des matériaux qui infléchissent le sujet, tempèrent sa violence, éliminent les tensions. Ainsi, Odilon Redon compose ses créatures en clair-obscur, au fusain, avec la même inquiétante étrangeté que l’artiste ontarienne Shary Boyle, 150 ans après, obtient par la sensualité du pastel et la brillance d’une porcelaine traitée comme une dentelle. L’euphémisation, dans les deux cas, passe par l’esthétisation. L’apaisement, aussi, par une technicité qui accepte le spontané et voit en son imperfection le chemin vers l’humanisation du monstre.
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