Révision et subversion : Balzac et le mythe de Napoléon

Auteurs-es

  • Beth Gerwin

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v8i3.913

Résumé

Balzac admirait Napoléon Bonaparte, à qui il se comparait même, dans le domaine des lettres. Cependant, il ne va pas de soi que Balzac ait cherché à faire de l’Empereur un mythe littéraire, qui s’arracherait à l’Histoire et aux conséquences collectives et individuelles de ses actes. L’importance de Bonaparte pour la création de la Comédie humaine est incontestable, mais une relecture des textes où Balzac semble glorifier Napoléon — notamment Une ténébreuse affaire et Le Médecin de campagne — laisse voir une représentation souvent ambiguë du pouvoir à la fois héroïque et despotique de l’Empereur. Passant par le célèbre portrait de Napoléon dans le tableau d’Antoine-Jean Gros, La Bataille d’Eylau, l’article reprend enfin Le Colonel Chabert, montrant que la tentation de faire de Napoléon un mythe est pour Balzac un danger, car elle finit par faire oublier la réalité vécue et menace ainsi la vraisemblance qui sous-tend la représentation réaliste.

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Dossier - Mythe(s) littéraire(s) du/au XIXe siècle