La ville palimpseste de Louis Sébastien Mercier. Spectralité, histoire et imaginaire temporel

Auteurs-es

  • Geneviève Boucher

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v9i1.974

Résumé

Si Louis Sébastien Mercier cherche, dans le Tableau de Paris (1781-1788), à saisir sur le vif la physionomie de la capitale, il est aussi appelé à déterrer le passé qui, à l’instar d’un palimpseste, demeure partiellement visible sous la surface actuelle. Une série de spectres, représentants de ce passé révolu mais réanimé, envahissent la ville et apportent sur leur époque un témoignage précieux. Une telle intégration du passé dans le présent devient toutefois problématique après la Révolution. Dans Le Nouveau Paris (1798), le passé monarchique n’est ressuscité que dans des espaces marginaux qui soulignent son altérité; quant au passé terroriste, il est exorcisé par la mise en scène des spectres de ses représentants qui reviennent parmi les vivants pour être soumis au jugement suprême de l’Histoire.

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Dossier - Quand les revenants hantent le texte