L’ekphrasis dans les romans de Dany Laferrière. Analyse d’un système d’interaction textuelle

Auteurs-es

  • Jorge Antonio Calderón

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v9i1.978

Résumé

Dans cet article, nous proposons une réflexion sur l’ekphrasis dans l’œuvre de Dany Laferrière. Nous partons de l’idée que l’ekphrasis est la représentation linguistique d’une représentation visuelle. Donc, elle est une représentation au deuxième niveau, qui n’est pas en lien direct avec la réalité. L’ekphrasis est plutôt une reconstruction d’une certaine représentation du réel faite à partir d’une première construction. Dans les romans de Laferrière, l’ekphrasis, d’une part, est une description et une interprétation d’une œuvre visuelle et, d’autre part, fait aussi partie de la réflexion générale de l’auteur sur la création littéraire. L’ekphrasis n’est donc pas le but final de l’auteur. Laferrière cherche plutôt à mieux comprendre le processus d’écriture par le détour que lui offre la peinture. Dans le cadre de cet article, nous analysons, tout d’abord, les commentaires de Laferrière sur la peinture primitive. Ensuite, nous étudions plus en détail l’ekphrasis de Grand intérieur rouge dans J’écris comme je vis et Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer. Nous essayons ensuite de généraliser le fonctionnement de l’ekphrasis dans les romans en la mettant en parallèle avec l’intertextualité et l’intermédialité. De cette façon, nous montrons que l’ekphrasis est un élément parmi d’autres que l’auteur utilise pour mettre en place un système d’interaction entre la littérature, le discours social et les autres arts dans ses romans.

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