Lieux de mémoire et de pouvoir chez les Oman-Jagou en pays Idaatcha : Ègbakokou et Yaka, symboles de la dualité du pouvoir local.
DOI :
https://doi.org/10.18192/clg-cgl.v7i1-2.5921Mots-clés :
Lieux de mémoire, pouvoir, Oman-Jagou, Idaatcha, BéninRésumé
En plein cœur de Dassa-Zoumè, chef-lieu du département des Collines au centre nord du Bénin, deux lieux symbolisent la vitalité toujours renouvelée de la mémoire collective d’un royaume dont les origines remonteraient au XVIè siècle (Adjiba 2006). En effet, Les lieux de mémoire sont des creusets d’ancrage de la mémoire, mais d’une mémoire généralement collective. Leur vitalité est souvent l’objet d’un entretien périodique pour que la remémoration qui constitue leur essence vitale ne s’estompe pas. Au sein des communautés béninoises urbaines ou rurales, la célébration de la mémoire communautaire à travers des lieux dédiés à cet effet est un usage assez courant. Le présent article propose toutefois de présenter les cas particuliers d’Ègbakokou et Yaka, deux lieux représentant la dualité du pouvoir au sommet de la royauté en pays Idaatcha. Leur symbolique rime avec mémoire et pouvoir. Ancrés profondément dans l’organisation structurelle du royaume d’Igbo Idaatcha, ces deux lieux constituent chez les Oman-Jagou, deux altérités de la même réalité : l’expression et la manifestation du pouvoir. Si le Jagou (roi) règne sur Igbo Idaatcha et siège à Ègbakokou, l’Obaloké, le chef spirituel et la première autorité religieuse du royaume siège à Yaka.
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