Modalités épiques et modernités du poème en prose au XIXe siècle

Auteurs-es

  • Luc Bonenfant
  • Julien Marsot

DOI :

https://doi.org/10.18192/analyses.v9i3.1189

Résumé

Suivant l’hypothèse d’une persistance modale du genre épique dans la forme du poème en prose qu’invente le XIXe siècle, cet article examine deux exemples respectivement situés en amont et en aval de la consécration du genre le plus innovateur de la modernité poétique, soit les poèmes « Le Centaure » de Maurice de Guérin (1840) et « Après le Déluge » de Rimbaud (1886). Comparer les divers aspects de l’antique epos dégagés de chacun des textes suggère que la soi-disant « disparition » de l’épopée est moins à comprendre comme une chute des hauteurs de la tradition vers les modalités prosaïques d’une forme mineure, qu’elle ne doit être envisagée comme un mouvement autoréflexif du mode épique lui-même, lequel informe donc implicitement les structures linguistiques de la poéticité moderne sans nier sa propre valeur.

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Rubrique

Dossier - L’épopée hors d’elle-même