Entre thanatographie et pathographie, la mort médicalisée d'Hervé Guibert
DOI :
https://doi.org/10.18192/analyses.v7i2.358Résumé
Dans À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, la mort est omniprésente : celle des autres — notamment celle de Muzil/Foucault — comme celle du narrateur/auteur, conséquence du sida ou menace exercée par cette maladie. Cet article étudie, dans une approche épistémocritique, comment le savoir médical que l’œuvre mobilise contribue à l’écriture de la mort. Il analyse les différentes fonctions — éthique, réaliste, didactique, mystificatrice, esthétique, sémantique, heuristique, dénonciatrice — remplies par les références médicales. Il montre enfin dans quelle mesure l’écriture de la mort aboutit à s’en libérer.
Abstract
In À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, death is omnipresent: other people’s — Muzil/Foucault’s in particular — and the narrator/author’s death as a result or threat of AIDS. Through an epistemocritical approach, this article studies how the medical knowledge mobilized by the novel contributes to the depiction of death. It analyses the several functions — ethical, realist, didactic, mystifying, aesthetic, semantic, heuristic, denunciatory — performed by the medical references. Finally, it shows to what extent writing about death liberates the author.
Publié-e
Numéro
Rubrique
Licence
Les textes sont publiés sous licence Creative Commons Attribution, pas d’utilisation commerciale (CC-BY-NC) et restent la propriété de leurs auteurs. Ceux-ci sont seuls responsables du contenu des textes publiés.