Le conflit rwando-congolais et le poids de l’identité : Une lecture inspirée de Jonathan Mercer

Auteurs-es

  • Yvon Muya Université Saint-Paul

Mots-clés :

Conflit - Identité - RDC - Rwanda

Résumé

Le conflit qui oppose la RDC et le Rwanda dure depuis trois décennies et il fait l’objet d’une abondante littérature (Collier, 2000; Hugon, 2009). L’analyse la plus partagée suggère généralement le facteur économique comme explication possible de ces interminables tensions (Jacquemot, 2009). La violence qui sévit dans l’est du Congo est ainsi souvent appréhendée sous le prisme de l’exploitation illicite des ressources naturelles dans cette région et de la cupidité des pays voisins, notamment le Rwanda (Vircoulon, 2011). Si les tensions intercommunautaires, entre les populations rwandophones et les groupes autochtones du Kivu, ont également suscité un grand intérêt (Stearns et al, 2013), les chercheurs semblent cependant peu enclins à pousser cette logique identitaire jusqu’au niveau de deux États. La présente recherche montre que l’histoire spécifique du Rwanda et de la RDC, la mixité sociale dans le Kivu et les enjeux territoriaux, ainsi que le discours politique qui les accompagne, constituent des objets pertinents pour un examen plus poussé de la question identitaire à l’échelle interétatique. À la lumière de la théorie de l’identité proposée par Jonathan Mercer (1995), cette étude envisage le conflit rwando-congolais en termes de confrontations identitaires. Elle l’appréhende comme un choc d’appartenances, propice aux violences.

Téléchargements

Publié-e

2025-09-20