The Over-prescription of Ritalin for Suspected Cases of ADHD
DOI :
https://doi.org/10.18192/riss-ijhs.v2i2.1519Mots-clés :
Méthylphénidate, Ritalin, sur-ordonnancement, HDARésumé
Le méthylphénidate (Ritalin), qui est le traitement le plus souvent prescrit pour l’hyperactivité avec déficit de l’attention (HDA), a été de plus en plus prescrit au cours des dix dernières années. Vu l’absence actuelle de fondements biologiques du diagnostic de HDA, les médecins posent leur diagnostic en fonction de symptômes comportementaux, comme l’hyperactivité du sujet et son incapacité à fixer son attention. Étant donné que n’importe qui peut faire preuve de ces comportements à un moment de sa vie, le risque qu’on diagnostique trop souvent cette maladie augmente, ce qui peut provoquer de trop nombreuses ordonnances de Ritalin. La documentation relative à la HDA indique que les critères utilisés pour diagnostiquer cette maladie ont beaucoup changé depuis qu’elle a été identifiée pour la première fois, si bien que les experts ont des opinions diverses en ce qui concerne les facteurs pouvant être considérés comme des symptômes de ces troubles. De plus, de récentes recherches ont démontré que le Ritalin pouvait améliorer les facultés cognitives des gens bien portants tout autant que des sujets atteints de HDA. Les données indiquent que des gens sains cherchant à améliorer leurs facultés cognitives risquent d’abuser du Ritalin, et, d’ailleurs, on a signalé que des étudiants l’utilisaient pour améliorer leur rendement scolaire. De plus, la sur-prescription de Ritalin pose plusieurs questions éthiques. Les enfants étant le groupe pour lequel le HDA est le plus susceptible d’être diagnostiqué, les critiques se demandent s’il est approprié de prescrire un médicament pour une maladie à diagnostic comportemental qui, selon eux, risque de nuire à l’originalité et à la créativité des enfants, et donc d’entraver leur développement personnel. Même si d’autres thérapies comportementales existent pour cette maladie, elles ont tendance à être plus onéreuses et plus longues que la simple prescription d’un médicament, ce qui peut expliquer pourquoi le Ritalin demeure le traitement le plus fréquent. L’auteur conclut qu’il faut être prudent lorsqu’on prescrit des médicaments pour la HDA, et qu’il faudrait consacrer davantage de temps et de ressources à l’élaboration de critères de dia- gnostic plus cohérents, ainsi que d’autres traitements potentiels que les médicaments pour cette maladie.
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