Migration, transferts, et développement

Le cas du Sénégal

Auteurs-es

  • Par Adrian Profitos

DOI :

https://doi.org/10.18192/potentia.v1i1.4367

Résumé

Cet article explore les dynamiques et les impacts des transferts issus de la migration dans les pays en développement, et au Sénégal en particulier. L’auteur  outient que malgré les attentes, les effets des transferts sur le développement montrent un bilan très mitigé et complexe. En effet, ni le développement économique ni le développement entendu comme une amélioration des capacités et des choix des individus ne peuvent être directement associés à l’effet des transferts. Au contraire, une dépendance cyclique survient facilement entre et envers la migration et ses transferts, ceux-ci jouant alors un rôle important pour assurer la stabilité des ménages mais sans pour autant réduire les contraintes qui poussent à migrer. D’autres conditions structurelles et conjoncturelles interviennent, tant au niveau local, national qu’international. Ces conditions sont analysées pour en dégager des recommandations telles que le renforcement des organisations sociales au niveau local, la démocratisation, et la décentralisation des institutions nationales. De même, ces mesures doivent être accompagnées d’une régulation prudentielle et bienveillante des transferts, et d’une réduction des coûts de transaction des transferts au niveau international. Dans un contexte où la libre circulation des personnes n’existe pas et où les circonstances sont contraignantes, ni les migrants ni leurs transferts ne peuvent être les seuls responsables du développement de leur pays d’origine.

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Publié-e

2009-10-01

Numéro

Rubrique

Articles